Allouache montre les plaies de l'Algérie

Publié le par les amis de l'algerie

 

source : Allouache montre les plaies de l'Algérie, http://www.metrofrance.com

 

Le réalisateur algérien ose montrer une vérité qui fâche dans "Le Repenti"

 

Un film de colère, tourné dans la rage, qui laisse un goût amer, celui des vérités qui dérangent. Les spectateurs venus voir Le Repenti de Merzak Allouache à la Quinzaine des Réalisateurs ont applaudi son courage. Il y a plusieurs années déjà, le réalisateur de Bab El Oued City a lu un fait divers dans un journal algérien qui a inspiré la trame du film : un jeune djihadiste s'enfuit de la montagne pour rendre les armes et bénéficier de la politique de « Concorde civile », censée permettre aux islamistes repentis de retrouver une vie et mettre fin à la violence qui ravage le pays. Un policier enregistre son dossier et lui propose un marché odieux, faire chanter un couple anéanti par l'enlèvement et le meurtre de leur enfant. D'une manipulation à l'autre, le repenti, avec ses grands yeux innocents, n'aura pas d'autre choix que de sombrer à nouveau.

Un tournage difficile 
« Il y a beaucoup de gens qui vivent cette douleur dans le silence », a précisé Allouache à la fin de la projection. « Avec ce film, je pose des questions sur l'amnésie qui a frappé l'Algérie après des années de violence extrême, ce qu'on appelle la décennie noire, et qui continue aujourd'hui alors que le discours officiel préfère qu'on oublie. » La preuve, le ministère de la culture algérien lui a refusé une aide d'ordinaire accordée aux cinéastes, par « une lettre de refus clairement politique où l'on m'expliquait clairement qu'on n'avait pas envie qu'on parle de ce genre de situation dans l'Algérie d'aujourd'hui. » Bien décidé à montrer que rien n'est apaisé, il a tourné son film en vingt jours, dans des conditions difficiles avec une petite caméra à l'épaule et de jeunes comédiens saisissants. « C'est un film que j'ai tourné dans la rage, parce que je n'ai pas envie que le silence continue sur ce qu'on a vécu en Algérie et sur ce qu'on continue à vivre. »

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Publié dans Culture

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